AU REVOIR LÀ-HAUT

Publié le 7 Septembre 2020

AU REVOIR LÀ-HAUT

Au revoir là-haut

Un beau film qui n'est rien d'autre qu'une histoire de trafics (d'argent, de corps...) mais qui devient une histoire sur l'homme grâce à la mise en scène et le développement des personnages ainsi que son esthétique.

L'acteur qui joue le personnage d'Edouard est tout simplement incroyable. C'est Nahuel Perez Biscayart qui a joué dans 120 battements par minutes. Et c'est tout simplement incroyable de faire passer autant de choses avec seulement la moitié du visage découvert (il y a même une scène où on ne voit que ses yeux et rien d'autre et c'est vraiment incroyable), et malgré sa mutilation, il en devient séduisant par son jeux et ses expressions. Il joue un personnage très touchant et à lui tout seul il prend le pas sur tout le film tellement il est excellent. Apparemment, il a été difficile de trouver un acteur qui veuille bien jouer qu'avec une seule partie de son visage et Nahuel Perez a donc été pris sur casting, avant même qu'il ait joué dans 120 battements par minutes. Les masques qu'il va porter tout au long du films vont refléter son état d'esprit (par exemple le masque avec lequel il manie la bouche de sorte à ce qu'il sourit ou non), le masque de lion fait par des billets, qui montre son manque d'intérêt pour l'argent et on y retrouve quelques références (la femme de Picasso, le masque de lion...). De plus j'ai trouvé la relation Louise/ Edouard vraiment mignonne et elle m'a fait penser à Léon et Mathilda dans Léon the professionnal.

On peut aussi voir Kyan Khojandi qui fait Bref, sur youtube.

 

 

Petit point sur le cadrage qui n'est jamais anodin : le personnage de Lafitte est filmé de façon à ce qu'on comprenne son influence et sa domination, par le biais de plongées et de contre-plongées. Aussi, on peut remarquer que quand il est piégé par sa femme, il est filmé à travers les barreaux du lit, comme s'il était emprisonné. Maintenant, avec celui de Dupontel, on peut voir que lors du repas chez la famille d'Edouard, il est écrasé par les éléments de la maison qui l'entoure, afin de montrer son malaise et le fait qu'il ne soit pas à sa place. Enfin, dans les séquences de guerre, les couleurs et les textures sont étouffantes, ce qui décrit les sensations des personnages. C'est donc un film cadré avec sens.

C'est donc un bon film avec lequel on rit et on pleure (de gros sanglots), où l'on est émerveillés par les masques et les personnages (enfin pas tous, surtout Edouard).

Rédigé par latitevadrouille

Publié dans #Le Blog d'Hélène: les fous qui rêvent: Films

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